Rencontre armée de l'Air et membres du CCRAGALS Sud
Par Bruno Perea le 9 décembre 2014, 13:51 - Communiqué - Lien permanent
Le 26 novembre dernier, parmi les membres du CCRAGALS Sud invités par l’armée de l’Air à visiter le centre opérationnel du Mont-Verdun, Jean Gamaury, représentant UNSAC/FNAM au sein de cette instance, a pu assister à une visite instructive des installations et à une présentation visant à mieux faire comprendre aux usagers de ce que l’armée de l’air nomme la « région centre », les raisons pour lesquelles ce territoire (Allier, Creuse, Cantal, Corrèze et Haute-Vienne) concentre à lui seul le plus grand nombre d’exercices militaires (Jusqu’à 92 jours prévus en 2015 et une moyenne de 35 à 40 jours les années précédentes) nécessitant une ségrégation avec les activités aéronautiques civiles.
La réponse est simple : photos à l’appui, c’est la plus semblable aux « théâtres d’opérations », Afghanistan, Balkans, Mali, Irak et autres ! On en a de la chance !
Jusqu’à présent, les terrains étaient bouclés jusqu’à 10 jours en théorie pour trois fois deux heures d’occupation de l’espace. D’où « seulement » 35 à 40 jours et probablement pas plus sur les 92 prévus en 2015.
Entre deux zones « principales » était ménagé un couloir VFR mais… limité vers le haut dans le contrôle civil de Lyon qui y interdisait les VFR ! Vers le bas… le relief ne permet rien !
Pour l’avenir, les militaires sont d’accord pour ne plus ségréger plus que nécessaire sous formes de NOTAM à sept jours avec précisions des horaires réels de jour. Toutes les nuits restant utilisables par eux. Et comme la nuit il y a plan de vols, ça devrait ségréger par des décollages refusés ou des déroutements imposés (jusqu’à 100 Nm entre Bordeaux et Clermont !).
Un des problèmes pour l’heure insoluble est l’absence sur les cartes des terrains « non OACI » exemple Peyrelevade 250 membres sur un terrain privé et les terrains permanents ULM. Et l’armée de l’Air fait tous ses plans sur cartes OACI au 1/500 000 !
Un des danger dans des zones « libérées » est que, comme ils n’y croisent personne, une fois, dix fois, la 11e à 450 kts à moins de 500 ft, ils ne surveillent même plus !
Il semble donc qu’en plus de faciliter pour tout le monde la préparation des vols, le fait de faire figurer sur les cartes OACI l’ensemble des infrastructures permanentes (grosses bases ULM par exemple) ne relevant pas du champ de la convention OACI pourrait constituer une valeur ajoutée non négligeable en matière de sécurité et d’optimisation de la cohabitation entre la CAG et la CAM. Cependant inutile de rêver, une telle évolution n’est sans doute pas pour demain compte tenu des chevauchements réglementaires qu’elle entrainerait…
Autre remarque intéressante : le SSR compte notablement parmi d’autres services coordonnés par l’armée de de l’Air. Ce sont eux qui coordonnent les autres (sécurité civile, gendarmes, hélicos et autres). Les balises étant considérées par ces services comme l’outil le plus efficace entre les fréquences de veille à 100 % du territoire et les quatre satellites dédiés (mais qui ne repassent que toutes les deux heures), il serait, d’après les militaires, conseillé d’en équiper les ULM…
Il est enfin rassurant d’avoir pu constater que beaucoup des officiers supérieurs intervenant dans les conférences volent en aéroclub. Ils semblent donc bien comprendre nos problématiques, même si la « capacité opérationnelle » demeure leur priorité essentielle !